Maman en conscience : libérer le rôle de la performance, honorer l’amour et la présence.
- isabelle dion
- 6 mai
- 3 min de lecture
Si on m’avait dit qu’être mère me ferait vivre des montagnes russes d’émotions… Qu’à certains moments, je ne me sentirais pas à la hauteur, que parfois je me sentirais dépassée par toutes les responsabilités. Que je me sentirais responsable du bonheur et de l’avenir de mes filles… J’en aurais eu le vertige, et j’aurais plongé quand même.
À l’approche de la Fête des mères, j’ai envie de nous rappeler à quel point nous sommes des mères merveilleuses. Je souhaite souligner que l’amour et la présence sont, et seront toujours, les piliers les plus précieux de notre rôle de maman.
Le mythe de la super-maman
Qui a dit qu’être mère signifiait d’être parfaite sur tous les plans de la vie?Être la meilleure chef qui cuisine des repas balancés, être celle qui lit une histoire et chante 3 berceuses à son enfant chaque soir, être celle qui inscrit son enfant à des activités lui permettant de s’élever et qui devient son chauffeur privé, être celle qui organise des fêtes d’enfants mémorables, etc.
Pourquoi le fait de devenir mère s’accompagne-t-il si souvent d’une pression invisible de faire, de performer, d’anticiper et de tout gérer?
Maman en conscience : une autre voie
Et si on remettait doucement en question ce qu’on a longtemps cru devoir être, comme maman?
Qui a dit qu’être mère signifiait de faire passer le besoin de ses enfants avant soi?
Si tu as déjà pris l’avion, tu as sûrement entendu la consigne : en cas de dépressurisation, il faut d’abord mettre son propre masque à oxygène, avant d’aider l’autre.
Pour moi, c’est exactement ça, être une maman en conscience : apprendre à me choisir aussi. Ne pas m’oublier pour pouvoir offrir le meilleur de moi à mes filles, et non ce qu’il en reste.
Car au fond, de quoi nos enfants ont-ils réellement besoin?
Maman présente ET entrepreneure passionnée
J’ai longtemps cru que je devais choisir. Que si je voulais être une entrepreneure pleinement engagée, je devais faire des compromis sur ma présence en tant que maman. Et à l’inverse, que si je voulais être une maman disponible, aimante, à l’écoute… il fallait que je mette un peu de côté mes projets, mes élans, ma mission.
Mais au fond, je ne voulais pas renoncer à l’un ni à l’autre.
Ce que j’ai compris en vivant ces deux rôles à temps plein, c’est que ce n’est pas le fait de faire les deux qui m’épuisait… c’était la pression d’être parfaite dans les deux. Et quand je n’y arrivais pas, je me sentais incomplète.
En relâchant doucement ce pattern de performance, j’ai découvert que la cohabitation était possible. Que tout était possible.
Aimer assez pour laisser devenir
Être une maman bienveillante, ce n’est pas de dire oui à tout!
C’est oser poser un cadre, même quand ça nous fait peur. Même quand on craint de déplaire, ou de ne plus être aimée.
Avec le temps, j’ai compris (et je comprends encore!) que les repères qu’on offre à nos enfants, ce sont des gestes d’amour. Que dire non, c’est parfois le plus grand des oui : le oui à leur sécurité, à leur développement, à leur équilibre. Ce n’est pas toujours confortable. Mais poser des limites, c’est aimer. C’est leur dire : « Je suis là! »
Et il y a ce délicat équilibre : celui entre protéger… et surprotéger. Entre encadrer… et étouffer.
Comme mère, c’est parfois tentant de vouloir prévenir chaque chute, éviter chaque déception, adoucir chaque inconfort. Mais au fond, je sais que mes filles ont besoin de vivre leurs propres expériences. Qu’après la résistance… vient la croissance.
Notre rôle, ce n’est pas de leur éviter la vie. C’est de marcher à leurs côtés pendant qu’elles l’expérimentent.
Offrir des balises, mais aussi de l’espace.
Les aimer assez pour les laisser devenir.
Et si on se permettait d’être maman, tout simplement?
Pas une maman parfaite.
Juste une maman vraie, dans sa lumière comme dans ses doutes. Une femme qui apprend à s’aimer dans le rôle immense et sacré qu’est celui d’aimer, d’accompagner et guider.
Nos enfants n’ont pas besoin qu’on soit parfaites. Ils ont surtout besoin qu’on soit là. Présentes. Authentiques. À l’écoute. Qu’on les voit pour ce qu’ils sont, et non pour ce qu’ils font. Qu’on les aime, vraiment. Pas parfaitement, mais pleinement.
Aujourd’hui, j’ai une pensée douce pour toutes les mères. Celles qu’on devient. Celles qu’on croise. Celles qu’on admire. Et celle qui m’a élevée, portée et soutenue, aimée. Merci maman, pour tout ce que tu as semé en moi.
Et si, en tant que mères, on se donnait le droit à l’erreur… parce qu’au fond, c’est aussi ça, être un modèle pour nos enfants : leur montrer qu’on apprend, nous aussi, chaque jour.



Texte vraiment fort! Même quand nos enfants sont des adultes, nous sommes là à veiller de loin et à être là pour eux. Merci Isabelle!❤️❤️