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Et si je t’avouais que j’ai eu envie d’arrêter mon blogue?

J’en suis à mon 15e blogue.

La quinzième fois que j’ouvre mon cœur, que je me dépose et que je partage.

La quinzième fois que je planifie quelques heures par mois pour rédiger un article.


Les derniers ont été moins lus… moins de quarante personnes au moment d’écrire ces lignes. 

Et ce chiffre m’a brassée plus que je ne l’aurais cru.


« À quoi bon? »  Cette phrase a traversé mon esprit à quelques reprises dans la dernière semaine.

La tentation de tout arrêter s’est doucement pointée.


Mais plus j’y pense, plus je sens qu’il faut que j’en parle.

Parce que c’est un moment qui mérite d’être nommé.

Parce que je ne suis probablement pas la seule à le vivre; se demander si un projet ou une création vaut encore la peine quand l’écho reçu est celui d’un murmure…

pour ne pas dire celui d’un silence.


Alors aujourd’hui, j’écris.

J’écris d’abord pour moi, parce que c’est ce que mon cœur me souffle.

Et que peut-être… quelqu’un, quelque part aura besoin d’entendre ce message.

 

Quand le doute s’invite


Il est arrivé doucement.

Un petit frisson que je n’avais pas envie de ressentir. Une question chuchotée pendant que je faisais autre chose :

« Est-ce que ça vaut encore la peine? »


Le doute s’est installé dans mon esprit; il s’est mis à danser avec mes pensées.

Et plus je le voyais, plus il grandissait.

Pourquoi j’écris?

Est-ce que ça intéresse quelqu’un?

Et si tout ça n’avait pas vraiment d’impact? 

Il m’a fait regarder le temps investi, la parte de moi que j’y ai déposée, les acrobaties dans mon horaire pour me permettre ces périodes de rédaction.

Puis il m’a fait constater les statistiques, le peu de retours. Ce vide.


Et même si, au fond de moi, je sais que je n’écris pas pour cela, je ne peux pas faire semblant que ça ne m’affecte pas.


Parce que je suis humaine.

Parce que j’ai un cœur qui aime partager, mais qui a aussi besoin de sentir que le message rejoint quelqu’un.


Mais malgré tout ça, il y a une petite voix en moi qui résiste.

Cette voix me rappelle qu’il y avait, au départ, une raison.

Quelque chose de plus grand que des likes ou des partages.

Et cette voix, ces derniers jours, je l’ai sentie… différente.

 

Mon pourquoi égratigné


Dans la dernière semaine, je me suis vraiment demandé :

Pourquoi j’écris?

Pour qui je le fais, au fond? 

Est-ce que ça me fait encore du bien… ou est-ce devenu une case à cocher?

Est-ce que j’attends quelque chose en retour?


Je me suis rendue compte que j’avais glissé sans m’en apercevoir dans un faire. 

Un « il faut que je publie » ou un « j’espère que ça va résonner pour certains ».

J’avais perdu un peu de vue mon élan profond.


Mon pourquoi, celui qui me portait au départ, s’est un peu effrité.

Il s’est voilé, comme le soleil caché derrière une forêt dense.

Mais elle est toujours là, cette lumière.

Mon véritable pourquoi.


Et puis… la clarté revient


Doucement, quelque chose en moi s’apaise.  Je me reconnecte.


Je réalise que j’aime écrire. Vraiment.

Pas parce que je devrais, mais parce que ça me fait du bien.


C’est une forme de libération.

Un espace où je peux déposer ce qui pèse.

Un moment pour ralentir et « comprendre » ce que je ressens.


C’est une expérience de pure présence.

Un moment de conscience.


J’écris pour guérir.

J’écris pour laisser une trace… pas pour prouver, mais pour honorer ce que je vis. J’écris pour être pleinement moi. 


Et si personne ne lit,

même si l’écho est discret,

alors ce sera un texte qui m’aura permis d’être plus vraie avec moi-même.

Et c’est déjà immense.


Et peut-être que ce simple retour à moi… est tout ce dont j’avais besoin.

 

Je choisis de poursuivre mon chemin


Pour l’instant, je choisis de continuer.

Mais autrement.

Avec moins de pression.

Avec plus de lenteur, plus de douceur.


Je continue d’avancer sur ce chemin comme on avance dans un sentier de forêt.

Sans trop savoir où il mène.

Parfois dans le brouillard, parfois éclairée par un petit rayon de soleil.


J’écris parce que ça me ramène à moi.

Parce que c’est un geste qui me fait du bien.

C’est un de mes exutoires.

Parce que c’est ma voix. Et tant qu’elle veut s’exprimer, je choisis de l’écouter.


Les questions continuent d’émerger.

Est-ce que le blogue est encore le bon médium pour moi?

Est-ce que ma façon de partager a besoin d’évoluer vers plus de fluidité, de vivacité ou de spontanéité?


Je n’ai pas toutes les réponses. 

Mais je laisse la question ouverte.

Comme si je déposais une lanterne allumée sur le bord du chemin.  Pas pour forcer le passage, mais pour éclairer un détour... si un jour je décidais d’y revenir.


Je me surprends encore d’avoir pensé abandonner quelque chose qui pourtant vibre si fort en moi. Et c’est précisément ce constat qui me rappelle l’importance de rester à l’écoute.


Je serai toujours à l’écoute de ma petite voix…

Surtout lorsque la question « Est-ce que ça en vaut encore la peine? » remontera à la surface.

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